C'est parti !
Valérie avait décidé de nous accompagner sur ce week end qui devait s'annoncer estival, nous voilà donc parties toutes les deux le vendredi midi, direction la Côte d'azur.
Plus nous approchons du point d'arrivée, plus le ciel se couvre et la pluie finalement nous accueille bras ouverts à Nice.
Béa nous rejoint pour le retrait des dossards.
Je me dirige ensuite vers mon Hotel, à 200 m du départ : ça c'est top !
Le samedi, dépôt des vélos sous la flotte également, bref le décor est planté !!!
Dimanche, levée 4h20, je mange tranquillou mon gateau sport et me rend vers le parc à vélo, finalement pas tellement stressée. J'ai le temps de me préparer, Béa tarde à arriver....
, je ne pourrai du coup, même pas lui faire un bisou de "bon courage".
Je vais m'échauffer ( me réchauffer devrais-je dire...) dans cette méditerranée à, à peine 18°. Pétard qu'est ce qu'elle est salée, j'apprécie déjà pas trop. J'ai beaucoup de mal à mettre la tête et me conditionne déjà en me disant que je sortirais pas de l'échauffement tant que j'aurais pas nager un crawl correct. J'y parviens tant bien que mal, mais plutôt mal que bien....
Je décide d'aller me placer dans le sas de 1h14 ( ayant mis 1h20 à Vichy, je voulais tricher un peu ). Et c'est partie pour ce départ en rolling start : trop bien.
Moi j'ai triché un peu, mais au bout de 200 m je me rend compte qu'il y en a qui on triché beaucoup......bref je bataille un peu pour doubler tous ceux là et me calle ensuite direction la bouée jaune du kilomètre. J'ai l'impression de bien m'orienter. Le virage sur cette bouée est un peu plus agité : je bois la tasse ( salée, très salée !!! ) et du coup je renvoie mon gateau sport !
Au moins celui là il nepèsera plus, et les poissons auront à manger.
Il y a ensuite une ligne d'eau qui permet de nager sans avoir à lever la tête ( bon sur 100 m seulement ! faut pas rêver quand même ), à cet endroit on nage dans les méduses ( entières ou déchiquetées par le passage des nageurs....), le retour se passe bien : on survole ( je devrais dire surnage je crois ) la faune marine, même pas peur !
Au virage, direction la deuxième boucle : ça se complique ! Ma myopie ne me permet pas de voir les bouées rouges ( Monsieur organisateur IM, pensez aux myopes et mettez des bouées jaunes ou blanches partout ) je n'ai donc pas le choix que de faire confiance à mes amis qui m'entourent.... cela se passe finalement pas si mal, qq vagues dues à la présence de nombreux bateaux. Je me relève et regarde mon chrono décathlon à 12 euros : super contente de voir 1h14 !!! ça part bien. Dans l'euphorie je m'arrête pas sous les douches ( j'aurai du... ) et fonce vers le parc à vélo ( j'avais promis à Béa de mettre moins de temps pour me changer qu'à Vichy ).
Je récupère mon sac Bike, direction la tente de change réservée aux filles. Personne devant la tente, donc pas de discipline donc devinez : pleins de mecs dans la tente des filles
Je retourne donc vers l'emplacement de mon sac, le signalant en passant aux bénévoles ( qui sont quand même allés voir si je disais pas des conneries, et qui sont venus me dire que j'avais raison : tu m'étonnes !! ) Du coup il y a un bénévole qui me propose même de me tenir ma serviette ( que j'avais prévue pour m'essuyer à la base ) pour que je me change : j'ai préféré me débrouillée seule. J'essaye de rester zen, de toutes façons pas grand chose à faire....
Je rejoins mon petit vélo, croise la maman de Béa qui m'encourage et c'est parti sous les gouttes.....
J'ai des picotements sur la main droite, après qq instant de réflexion je repense à mes amies les méduses qui avaient fait un bout de chemin avec nous.....
J'avance tranquille sur le plat. Seb m'avait dit la montée est à un feu... effectivement .. je passe tout à gauche et
wouah qu'est ce qu'elle fait mal. J'arrive à tenir sur les pédales, qq uns auront du mal autour de moi et feront même cette foutue montée en marchant à côté du bike.
Direction l'ecre ! Il fait encore beau sur cette portion, je suis encouragée par la famille Mazza à Chateauneuf, puis par mes parents et Valérie dans la montée avant Gourdon. .. C'est dur mais on tient bon.
Un japonais, tout de rose vêtu devait travailler en fractionné durant toute la montée de l'Ecre : il me doublait comme une balle pour finalement faire 500 m et s'arreter sur le bas côté....
Son petit manège m'a bien amusé et m'a permis de pas trop voir passer ce col. Une pause pipi s'impose en haut, les bénévoles me conseille de mettre manchettes, Kway... oh là là, j'ai pas prévu tout ça !
Le temps se gâte. Cela commence par une petite averse de grêle dans la descente après Caussols, puis c'est la flotte tout le long jusqu'à Gréolière : je suis congelée. Impossible de regagner du temps dans les descentes... L'arrivée au pied de la côte de Saint Pons me rassure : je vais enfin me réchauffer dans cette montée pas facile. Tout se passe bien la pluie a cessé. Arrivée à Coursegoule, brouillard, impossible de voir qui que ce soit sur la route : même pas le Jap' en rose. Puis la pluie de nouveau, j'arrive sur Carros frigorifiée. Je rejoins cette montée, qu'il faut désormais faire en descente : quelle horreur ! Un benevole me dit " tu vas quand même pas t'arrêter là ! " Oui ben je fais ce que je peux, je suis tétanisée...... Je crois que j'ai mis plus de temps pour la descendre que pour la montée cette Condamine !
Le retour sur Nice se passe doucement, j'ai les pieds et les mains gelés. 8h de bike, suis pas mécontente. Je visais max 10h nat et vélo : je suis en avance de 30 minutes, c'est cool !
J'arrive dans le parc, une bénévole me prend mon vélo. Direction récup du sac run. Je retrouve mon petit bénévole qui voulait me tenir la serviette, je lui demande si cette fois il n'y a que des femmes dans la tente. Il me dit que je peux aller me changer dans la tente femme "Pro" car il n'y en a plus à cette heure-ci !!!!
Comment je dois le prendre !!!!!! Même pas mal : j'aurai au moins une fois dans ma vie profité d'un truc réservé aux pros !
Et c'est parti pour ce qui s'annonçait comme LE calvaire de la (longue) journée. Aborder un marathon sans prépa ( car tendinites ) cela devait forcément être un challenge.
Je m'élance, les douleurs apparaissent très rapidement : tant pis il faut courir autant que possible. Je crois que j'étais prête mentalement à souffrir physiquement. Je me conditionne à avancer de ravito en ravito, sans marcher à aucun moment pendant les 30 premiers kilos, afin de gérer le temps qui me restait.
Je croise Béa qui arrive du vélo pendant mon premier aller. C'est bon, elle est dans le timing !
Le virage du 30ème est compliqué, musculairement, articulairement ( j'ai les genoux en feu ). Je marche du 32 au 35 ème. Valérie avait décidé de faire la dernière partie du périple avec moi, cela m'aide beaucoup : parler chiffons permet de moins penser à la douleur. Et c'est reparti au 35ème, je parviens à trotter, je double et embrasse Béa en passant.
Et là il reste 100 m de ligne d'arrivée.....
J'avais promis à Christian de pas chougner à l'arrivée : je profite à fond de ce moment MAGIQUE ! Putain quel bonheur !
Déçue que ma partenaire d'entrainement n'ai pu terminer.
Merci à tous ceux qui nous ont suivi de près mais également de loin..... ( ou proche des écrans )
J'ai encore pu profiter du feu d'artifice...
Ravito moins intéressant qu'à Vichy, mais là j'ai mangé..
On remettra ça.
